ROPSN : 3 questions à Mme Agnès Clancier, Déléguée à l’innovation, au développement et à la stratégie de la DILA.

Quelles sont les missions de la Délégation à l’innovation, au développement et à la stratégie de la DILA dont vous assumez la responsabilité depuis décembre 2012 ?

La délégation a été créée en 2012 dans le cadre de la réorganisation de la DILA, qui faisait suite à la fusion de la Documentation française et de la Direction des Journaux Officiels. Elle a notamment pour mission de définir la stratégie de la DILA et de s’assurer de sa mise en œuvre, d’organiser et coordonner les participations de la direction aux diverses instances de réflexion dans ses secteurs d’activité, et d’assurer une représentation de la DILA au plan interministériel. A cette fin, elle pilote les projets structurants et transversaux de la DILA, définit les opportunités de développement en termes d’offre de services, participe à la définition de la stratégie numérique, élabore et met en œuvre une stratégie de partenariats, planifie les projets et les programmes et s’assure de leur cohérence, conçoit et met en œuvre sa politique de développement durable.

Pourquoi la DILA a-t-elle pris l’initiative de l’organisation de ces rencontres (Rencontres des opérateurs publics de services numériques) ?

Cette initiative a été prise, au printemps 2013, à la suite d’un séminaire d’étude à Londres auprès du Government Digital Service, service du Premier ministre britannique qui est un véritable opérateur des services numériques de l’administration. Son directeur, M. Mark O’Neill, participera d’ailleurs aux rencontres.
En France, avec la politique de modernisation de l’action publique, pilotée par le SGMAP (Secrétariat général pour la modernisation de l’action publique), le gouvernement s’est récemment doté d’une feuille de route ambitieuse en matière d’administration numérique.
Pour mener ces différents chantiers, le SGMAP doit pouvoir s’appuyer sur différents acteurs publics qui disposent de compétences particulières sur les métiers du numérique. L’administration doit mieux s’organiser pour se moderniser : cela passe par des mutualisations, des réorganisations internes, la rénovation des procédures, mais aussi par une coopération interministérielle renforcée.
Dans ce contexte, il nous a semblé utile de réunir ces opérateurs, afin de mieux nous connaître, d’intensifier nos coopérations et travaux communs et, au final, d’être en mesure d’améliorer significativement l’offre de services numériques de l’administration.
Pourquoi la DILA ? C’est aujourd’hui l’une des rares administrations à vocation interministérielle qui propose à la fois des services numériques directement aux usagers (A2C) et qui développe une offre de services destinées à certaines entités publiques (A2A).

Concrètement, quelle est l’offre de services de la DILA ?

La DILA, opérateur de service-public.fr et legifrance.fr, est un opérateur expérimenté qui reçoit plusieurs centaines de millions de visites par an sur ses différents services d’information en ligne. La DILA possède aussi une longue expérience de prestataire de services pour le compte des autres administrations, en particulier dans les domaines de l’impression et de l’édition. Avec la prise en charge des activités de démarches en ligne jusqu’ici mises en œuvre par le SGMAP et la mise à disposition des administrations d’une offre de service G-Cloud, la DILA développe aujourd’hui de nouveaux services numériques mutualisés à l’échelle interministérielle. Dans le cadre de sa politique d’innovation, des services comme la création d’entrepôt numérique de données ou de plateforme interministérielle Web to print sont à l’étude. À moyen terme, et tout en renforçant son efficience dans l’exercice de ses missions traditionnelles, la DILA souhaite développer ces nouveaux métiers.


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