La DILA a organisé le 26 juin 2014 les premières Rencontres des éditeurs publics (REP) qui ont regroupé 120 personnes issues de 65 organismes différents de l’édition publique.
La médiatrice de l’édition publique a fait un bilan de ses 15 années d’activité, le Coépia et Etalab ont présenté les perspectives de l’édition publique.
Puis ont été abordés les thèmes des choix réalisés à l’heure du numérique, des missions d’information concernant les politiques éditoriales et des politiques de mutualisation et d’efficience.
Introduction
Discours de Didier François, directeur adjoint de la DILA
Pour cette journée, nous avons voulu offrir à tous les éditeurs public la possibilité d’échanger sur les problématiques qui leurs sont communes ainsi que sur celles auxquelles ils sont attachés.
Il s’agit de favoriser le retour d’expérience et d’échanger sur les perspectives de l’édition publique.
Nous pourrons ainsi aborder les questions concernant l’édition papier et numérique, l’impression, le sujet des données publiques et de l’information administrative. Ces angles d’attaque suffisamment larges nous permettront d’offrir à chacun des participants un intérêt à cette rencontre.
La première table ronde s’intéresse au contexte et perspectives de l’édition publique.
La deuxième portera sur les choix et les enjeux des éditeurs publics à l’heure du numérique.
La troisième s’intéressera aux missions d’information des éditeurs publics : quelles politiques éditoriales pour quels publics ?
La quatrième abordera la mutualisation et l’efficience de l’édition publique : thème qui donne sens à ces rencontres.
Discours de Serge Lasvignes, Secrétaire général du Gouvernement.
Matignon s’intéresse au sujet de l’édition publique depuis bien longtemps grâce au capital d’expériences existant que ce soit par les circulaires et modes d’organisation la concernant. Mais également, parce que personnellement c’est un sujet passionnant (en tant d’abord que directeur à l’éducation nationale expérience de directeur au CNDP, puis à Matignon avec la Documentation française). J’ai le sentiment qu’il y a des évolutions très fortes avec un rythme assez exceptionnel. Beaucoup de précautions ont pourtant été prises pour faire évoluer la Documentation française au départ, mais cette approche paraît presque difficile à comprendre aujourd’hui tant tout change rapidement dans ce secteur de l’administration publique (mode de production, impact du numérique et de la dématérialisation mais pas seulement : les attentes du public ont changé. On fait plus d’efforts pour faire des études d’attente, pour savoir comment les produits sont perçus.)
Plus profondément, il y a deux phénomènes : Où commence l’édition publique et où s’arrête-t-elle ? Les modes d’édition sont très largement destructurés. Il y a des tas de produits intermédiaires entre les beaux livres et les circulaires. On finit par se dire que l’édition publique est de plus en plus une démarche, une activité et non pas un produit isolable. Lorsque l’on considère les résultats de cette activité : il y a le sentiment qu’il existe une difficulté à prendre contact avec le public. C’est très marqué dans le domaine de l’information gouvernementale. L’édition administrative reste plus considérée comme un produit de qualité. Mais les choses deviennent plus compliquées aujourd’hui.
S’y ajoutent d’autres points :
• une très forte attente du public : besoin d’information et de participation ;
• souvent, ces démarches n’aboutissent pas véritablement. Beaucoup d’efforts sont faits à Matignon pour développer des consultations publiques avec des sites dédiés et très souvent les statistiques des visites déçoivent.
• des problématiques de données : on ne raisonne plus en termes de produits classiques. C’est plus souple, plus mobile et aussi plus difficile à saisir, cela nécessite une autre approche.
Un dernier point bien sûr, les contraintes budgétaires.
• L’édition, la production des ouvrages, fait partie des gisements d’économies virtuelles. Il y a de plus en plus de demandes notamment des secrétaires généraux des ministères pour des efforts de maîtrise des coûts.
• Il y a aussi toute la démarche du droit de la concurrence qui va conduire de plus en plus à s’assurer qu’il y a bien une comptabilité analytique, la Cour des comptes y tient beaucoup, connaître les conditions de formation des prix.
J’insiste sur ce point pour dire qu’il ne faut pas rester comme une proie inerte. C’est vraiment le moment de définir une stratégie. On s’efforce d’avoir les idées les plus claires possibles sur ce qu’on veut faire utilement, sur le rapport qualité/prix notamment. Ces rencontres viennent donc à point. Il faut vraiment qu’elles soient audacieuses pour savoir ce que peuvent être les évolutions maîtrisées et pilotées de l’édition publique.
Actes des tables rondes.
Table ronde 1 : Contexte et perspective de l’édition publique (Format PDF - 289 ko).
Table ronde 2 : Les choix des éditeurs publics à l’ère du numérique (Format PDF - 268,5 ko).
Table ronde 3 : Missions d’information : Quelles politiques éditoriales pour quels publics ? (Format PDF - 270 ko).
Table ronde 4 : Mutualisation et efficience de l’édition publique (Format PDF - 244 ko).