Sur parchemin, sur papier et sur Internet, la loi s’écrit, se dit, se lit, se voit. Tous les moyens pour la faire connaître seront mis en œuvre. Pour être appliquée, elle doit être consentie par tous : « légiférer, pour Denis Salas, c’est écrire dans le cœur des hommes ». Sans cesser de se référer au modèle romain, les régimes politiques de notre pays, du Moyen-Age à nos jours – féodalité, monarchie, empire, république – font connaître la loi au corps social à l’aide de supports de diffusion toujours plus efficaces.
Mais si l’écrit fait la loi, celle-ci tire aussi le plus grand bénéfice de sa mise en scène grâce à l’image, se révélant ainsi aux yeux de ceux, le plus grand nombre, qui doivent s’y soumettre ; Car nul n’est censé ignorer la loi. Aujourd’hui, si le Journal officiel – 17 000 pages imprimées par an – constitue encore la principale source de publicité de la loi, les supports numériques viennent en renfort pour assurer au citoyen le droit à l’information qui a désormais acquis valeur constitutionnelle.
Pour retracer cette passionnante histoire de la diffusion des lois, l’image sert notre mémoire, celle du tambour de ville, du crieur public, du parchemin, du lit de justice et aussi : fac-similés de la Gazette, du Moniteur, ces ancêtres du Journal officiel de la République jusqu’aux multiples versions en ligne. Une riche et belle iconographie vient illustrer les propos des sept auteurs, chacun spécialiste en son domaine, qui ont apporté leur contribution à l’Écho des lois.